Moins marquées qu'en Occident, les variations climatiques qui ont eu lieu depuis 100.000 ans au Moyen-Orient ont fortement influencé la flore, particulièrement les fluctuations de l'humidité. Lors des périodes chaudes, interglaciaires, il y a eu des phases très sèches; en Syrie centrale, dans la zone actuellement semi-désertique, les Chenopodiacées étaient, très dominantes. Un arbre, l'Acaciaqui, actuellement, ne dépasse pas la vallée moyenne du Jourdain, a atteint le pied de l'Anti-Liban. Sur le littoral syro-libanais, la végétation était celle de «type batha», dominée parPoterium spinosumavecTheligonum cynocrambeet des Composées. Lors des phases humides, la forêt méditerranéenne se développe avecQuercus calliprinos, Ceratonia, Pistacia, Myrtus, Vitex.Lors des périodes froides, les groupements forestiers du Liban et de l'Anti-Liban descendent en altitude; le cèdre et le sapin augmentent,Ulmus, Fraxinus, Juglans, Carpinus-Ostryas'ajoutent aux chênes de montagne. Très rares et atteignant seulement le Nord du Liban se rencontrent des pollens deBetulaetCorylus.Mais, vers le Sud, deux arbres ont atteint la zone actuelle de la frontière d'Israël:Tilia tomentosaetPterocarya, tous deux étant actuellement totalement absents du Levant. Les phases postérieures, certaines très sèches, amènent à l'état actuel où, malgré l'humidité accrue au début de l'Holocène, l'influence néfaste de l'Homme sur cette région dure depuis 10.000 ans.