Les transferts d'eau et de solutés sont étudiésin situdurant une campagne d'échantillonnage de 16 mois. La composition isotopique moyenne des eaux de drainage (δ18O = −7.5‰), comparée à celle des pluies pendant la période de recharge (δ18O = −8.8‰), témoigne de l'influence importante de l'eau provenant de la microporosité (δ18O = −7.0‰). En octobre 1990 cependant, l'eau de pluie qui s'infiltre rapidement au travers des fissures de dessiccation représente la majeure partie des flux drainés. L'eau est alors mobilisée dans moins de 4% du volume poral total du sol et présente des teneurs chimiques élevées. En janvier 1991, le gonflement des argiles entraîne le colmatage des fissures et l'eau circule au travers de microchenaux d'environ 30 μm. L'eau de la microporosité du sol représente plus de 80% des flux drainés et la dilution par l'eau de pluie est un phénomène progressif.