La relation entre les évaluations de l'importance de différents aspects du travail et celles de la satisfaction les concernant a été abordée à maintes reprises. En gros, deux hypothèses ont été avancées: (1) Les évaluations de l'importance et de la satisfaction entretiendraient une liaison positive, les dimensions du travail très satisfaisantes étant jugées très importantes et inversement, les très insatisfaisantes très mineures. (2) La relation serait en V, les aspects du travail très satisfaisants et très insatisfaisants étant jugés plus importants que les dimensions pourvues d'un niveau de satisfaction neutre. Une analyse théorique ne peut pas trancher. Elle semble plutôt suggérer que les deux hypothèses sont vraies, mais chacune pour un domaine spécifique des dimensions professionnelles dépendant de ce que l'individu améliorerait effectivement la réalité ou préfèrerait faire face avec des moyens purement psychologiques. La mise à l'épreuve de telles prédictions exige une large base de données parce qu'il y a très peu de répondants qui se disent très insatisfaits sur toutes les facettes de leur travail. Le présent article a exploité les réponses de 7369 enquêtés appartenant aux industries européennes de haute technologie. D'après les résultats, les deux hypothèses sont confirmées, chacune pour différents domaines.The relationship between importance and satisfaction ratings on different job aspects has been widely discussed. Essentially, two hypotheses have been proposed: (1) Ratings of importance and satisfaction are positively correlated so that the satisfactory aspects of a job are rated as very important and very dissatisfactory ones as very unimportant. (2) Alternatively, the relationship is V‐shaped, with very satisfactory or dissatisfactory job aspects being more important than those that are felt less strongly about. Theoretical analyses have not been able to decide the controversy. Rather, it would seem to suggest that both hypotheses are true, but each for a different set of job aspects, depending on the extent to which an individual is able actually to change the real world for the better or find it easier to cope by purely psychological means. To study such predictions requires a large database, because typically there are very few respondents who admit to being very dissatisfied with any job aspect. The present paper focuses on 7369 employees from the high‐tech industry in Europe. The data show that both